Plongée avec les raies mantas... mon rêve depuis des années ! Alors voilà, là, à Bali, il était enfin à portée de palmes. Je n'allais pas rater une occasion pareille !
L'un des principaux spots mondiaux pour voir les mantas est situé au large de l'île de Nusa Penida, située dans le sud-est de Bali (également le site de plongée où apercevoir des molas molas ou poisson-lunes, bien que la rencontre soit très rare). Pour se rendre là-bas, rien de vraiment compliqué : au départ de Sanur, des bateaux assurent la liaison vers les îles : Nusa Lembongan, Nusa Ceningan, et Nusa Penida. Lembongan est celle des trois qui dispose du plus d’infrastructures hôtelières et de plongée; donc celle que nous avons choisi pour poser nos backpacks.
De nombreux speedboats privés le long du front de mer de Sanur assurent les transferts vers ces îles mais pour une question de budget nous avons choisi le speedboat public (175 000Rp/personne pour 40mns de traversée vers Nusa Lembongan // guichet du speedboat public indiqué sur le front de mer).
L'île de Nusa Lembongan est superbe, entourée des roches noires déchiquetées et d'eaux turquoises lignées de puissantes vagues (c'est également un spot de surf réputé) mais arrivés à terre c'est la consternation : plus encore qu'à Bali, l'île est jonchée de déchets, et notamment de plastiques... le long des rues, sur la plage, dans les mangroves... une décharge à ciel ouvert ! C'est à pleurer. Les plages qui bordent les pensions et les restaurants sont quotidiennement balayées par ces derniers qui y pourchassent la moindre plume mais se contentent de balancer un peu plus loin les bouteilles plastiques qui la souillent. Ainsi les offrandes aux démons, déposées chaque matin à même le sable et les coquillages, sont parfaitement dans leur élément parmi le plastique sous ses formes diverses et variées, mal incarné de notre société de consommation industrielle (renforcer par le fait que presque partout à Bali il n'y a aucun ramassage des déchets assuré par les municipalités et encore moins de traitement. Deux destins du coup pour les poubelles : soit brûlées à la nuit tombée dans des petits braseros, soit, et c'est le plus courant, balancées dans la rivière la plus proche qui se chargera à la saison des pluies d'évacuer tout ça dans la mer... à pleurer je vous dis). Cet énorme problème de gestion des déchets empêche que ce soit le paradis sur Terre.
Je vous recommande une belle pension (en bord de "plage plastique" donc) au nord du débarcadère >Suka Beach Bungalows
Après avoir un peu marchandé (basse saison oblige) nous avons été les heureux locataires d'une petite maison balinaise de bois blanc avec salle de bain ouverte sur le ciel et la végétation, et terrasse donnant sur la mer, petit-déj inclu (ah ! les pancakes à l'ananas !). Par contre, ce n'est pas une plage où on peut facilement se mettre à l'eau, comme un peu partout à Nusa Lebongan d'ailleurs : roches acérées, falaises, vagues puissantes et courants violents, la mer face à la plage du débarcadère est elle peu profonde et pavée de rochers et de pieux pour la culture des coquillages.
Via le club de plongée français Dive concepts, nous avons booké une sortie "2 plongées" au large de Nusa Penida (950 000 Rp/plongeur) > accès par bateau , départ à 9h30 et retour à 16h (envoyez leur un mail quelques semaines avant pour réserver, surtout si vous venez en pleine saison touristique, car nous avons obtenu les deux dernières places restantes de la semaine... coup de bol).
1ere plongée à Crystal Point au milieu des poissons cochers, fusiliers, perroquets, chirurgiens et du superbe jardin de corail.
2e plongée à Manta Point : là un pinacle (sorte de petite montagne au fond de la mer) sert de lieu de vie au plancton dit "nettoyeur", auquel les raies viennent placidement offrir les ailes. La trajectoire de ces dernières est immuable : elles arrivent d'un côté du pinacle, le longent jusqu'à son sommet (qui affleure à environ 3m de la surface où sont positionnés les snorkelers) puis redescendent de l'autre côté et s'en vont en volant. L'intérêt pour les plongeurs est dès lors de se "poser" au fond de la mer sur l'une des trajectoires d'accès ou de sortie et de les admirer passer à quelques centimètres. Une rencontre magique ! (mais je n'ai toujours pas investi dans un caisson étanche pour mon appareil photo donc les images des mantas sont juste dans ma tête:-) )
Pour notre dernière journée sur Nusa Lembongan nous avons loué un scooter à un particulier (50 000Rp/journée) afin d'explorer l'île. Bon, à ce prix ce n'est pas le grand luxe : pas d'antivol ni de casque mais à vrai dire personne n'en porte ici. Scooters et bemos (les camions balinais) ne respectent que relativement la conduite à gauche et tous s'engagent sur la route principale sans regarder ce qui arrive. C'est le far west. Mais après le Vietnam et la Thaïlande, Mika a un peu l'habitude de la conduite asiatique : l'essentiel est de ne pas aller vite afin de pouvoir anticiper pour les autres. Le scooter nous a permis de faire le tour de l'île (en 30 minutes quasiment) mais surtout de prendre le temps d'en explorer les moindres recoins : cimetières ombragés de parasols, temples aux statues grimaçantes, cérémonies de crémation, etc.
Nous nous sommes arrêtés en fin de journée à Sunset Point pour admirer les énormes vagues claquant contre les falaises et profiter du coucher du soleil un cocktail à la main depuis la piscine du Sandy Bay Beach Club.
Autre adresse sympa pour dîner à Nusa Lembongan : le Lemongrass
Et pour l'Happy Hour : le Mickey's Bar !
Pour le retour vers Ubud, nous sommes passés par Dive Concepts pour réserver le speedboat (privé celui-ci) pour Sanur (en 20 mns) + le minibus privé jusqu'à Ubud (2h de routes) (300 000 Rp/personne en tout).